Lisbet, née en 1946 à Copenhague, montre, dès ses premières années, un intérêt particulièrement fort pour l’Afrique, lequel trouve son expression dans ses nombreux dessins et albums de photos découpées dans les journaux.
En 1964, elle se rend à Paris où elle apprend le français tout en travaillant comme femme de chambre dans un hôtel. Dans son temps libre, elle assisté à des projections de films ethnographiques au Musée de l’Homme. C’est là qu’elle a rencontre pour la première fois Jean Rouch qui la conforte dans son intérêt pour l’Afrique et son goût pour le cinema et l’ethnographie.
En 1967, elle rentre en Norvège et commence des études d’art et d’anthropologie sociale à l’université d’Oslo. En 1970, avec l’aide et les encouragements de Jean Rouch, elle se rend dans l’est du Niger pour son premier travail de terrain.
En 1972, elle déménage à Tromsø dans le nord de la Norvège et commence à travailler à l’université nouvellement créée, d’abord au musée puis à la faculté des Sciences sociales.
À partir du milieu des années 1970, elle méne un vaste travail de terrain sur les conditions de vie des femmes pendant les changements sociaux rapides dans le nord de la Norvège.
Depuis 1982, elle travaille à Ngaoundéré dans le nord du Cameroun. En plus de ses nombreux articles et films sur les femmes, le pouvoir, l’éducation et la religion au nord du Cameroun, elle met en place Anthropos, un programme de collaboration entre les universités de Tromsø et Ngaoundéré.
En 1994, grâce au succès d’Anthropos, elle réussit mobiliser des fonds pour le programme de maîtrise en anthropologie visuelle à l’université de Tromsø. Depuis la création de Visual Cultural Studies (VCS) près de deux cents films ont été réalisés par les étudiants et le personnel du programme.
Lisbet est aujourd’hui professeur émérite à VCS. Elle travaille toujours sur le matériau collecté en Afrique et en Norvège tout au long de sa carrière universitaire et se rend au Cameroun chaque année.